Vive les grandes vacances et vive le vélo!!!

Ma première semaine fédérale JoeL FALLET

11/08/2014 19:16

Une bonne trentaine de nos amis Cécéristes a assisté, début Août, à la traditionnelle semaine fédérale. Elle a eu lieu cette année à Saint-Pourçain en Auvergne (région Centre). Joël Fallet, un nouveau venu au CCR, nous livre ci-dessous ses impressions lui qui vient de vivre sa première semaine fédérale. Merci Joël de nous faire partager ce qui, de toute évidence, a été un grand moment pour toi et bienvenue au club.  

Il a fallu attendre la 76ème édition de la semaine fédérale internationale de cyclotourisme pour que je dé-couvre de quoi il s’agissait exactement. C’est dire que tout est possible, même à 63 ans. Certes, quelques cy-clos m’avaient un peu affranchi : « il y a du monde, y’en a partout ! » ; « c’est un peu spartiate l’héberge-ment en camping » ; etc… Mais bon, cela ne suffit pas. Tant que l’on n’a pas mis ses fesses sur le vélo pour sentir et ressentir l’odeur de cette aventure particulière, cela reste un peu flou et vague.D’abord il  faut trouver le chemin qui conduit de Reims à St Pourçain sur Sioule. Ce qui fut fait, 450km plus loin. Ce premier jour, le samedi 2 août, il faut aller à St Loup à quelques kilomètres de St Pourçain pour reti-rer son dossier, suite à son inscription préalable par Internet. Balisage adéquat, indications précises, serre-files nombreux, me voilà sur le bon parking en compagnie de plein d’autres véhicules. Une foule dense mais bien moins que le jour précédent. Je repère les lieux, me renseigne auprès de gens munis de leur sac « semaine fédérale » et me voilà dans la bonne file, celle du numéro de mon dossier, le 3350. Des gens af-fables m’accueillent, me fournissent plein de documents : cartes des circuits, une par jour avec tous les détails touristiques et les lieux de res-tauration, des stickers, un bracelet violet qui permet d’aller sur tous les sites de la semaine fédérale. « A mettre à votre poignet dès mainte-nant » me dit la dame et j’en vois qui le fixe même à leur pied. Et, me confiant la pochette qui contenait tous ces documents, elle ajoute : « mais vous êtes chez Nebout, le vigneron. Vous n’avez pas fait le plus mauvais choix, il fait du bon vin »

Je pars donc rejoindre mon camp de base situé à deux km de St Pourçain sur la route de Montluçon. Et là un orage monstrueux, effrayant vrai-ment. Conséquence, notre camping est « les pieds dans l’eau ». Les copains du CCR déjà installés écopent, écopent et réparent quelques petits dégâts. Ceux qui arrivent, dont je fais partie, s’installent sur un terre plein bien dur, bien au sec. Finalement on y restera jusqu’à la fin du sé-jour, lui aussi marqué par un violent orage. L’aménagement est rustique : douches et WC en plein air, sans toit ; palettes permettant de se mou-voir sans s’embourber, point d’eau pour se laver et laver son matériel, prises électriques disponibles à l’air libre. Mais aménagement efficace : eau toujours chaude et que c’est bon une douche chaude après une bonne sortie de 100 bornes, que c’est bien de voir des WC toujours propres et qu’il est réconfortant de pouvoir recharger la batterie de son portable lorsqu’on est en rade. Sans oublier que l’on pouvait aussi manger chaque soir chez le vigneron et que chaque matin on pouvait disposer de pain et de croissants frais. Me voilà donc prêt pour mon premier cir-cuit...

Dimanche 3 août : Ce sera le P4 (Cela me fait penser à mes premières et seules cigarettes fumées à l’âge de 13/14 ans). Et oui, chaque jour on doit choisir entre P1 et P5, des circuits à la carte. Un P4 de 117 km avec un dénivelé de 1053m. Je pars avec le groupe du CCR, une dou-zaine de personnes que je ne connais pas. Je ferai 70 bornes avec eux, je les quitte à Joligny après la pause puis je finis seul. Pas vraiment d’ailleurs puisqu’un orage m’accompagne un peu et que je bénéficie de la roue du club d’Anglet pour rentrer. Le soir une surprise m’attend : un pot apéritif à 19h. Le premier est à l’initiative du vigneron. Je teste ses vins : le rouge Séduction et le blanc Classe 10. Ils plaisent à mon palais. Les autres jours, l’apéritif sera organisé par les copains du CCR. Une habitude et une coutume opportune tant elle permet de déguster de multiples champagnes, tout en facilitant la connaissance mutuelle entre les gens. C’est convivial et agréable.

Lundi 4 août : Toujours le P4. 124 km et 1269 m de dénivelé cette fois-ci. Même scénario que la veille avec les copains du CCR. De ce périple, j’ai 3 souvenirs. Le premier, c’est qu’il a fait beau. Le second, c’est la sortie des gorges de la Sioule et la montée de 7 km vers le village de Servant. Un passage à 9% et le reste aux alentours de 5. Heureusement, au bout, il y avait un ravito improvisé en menthe et cassis à l’eau. J’en ai bu deux grandes bolées. Le troisième, c’est lorsque que j’ai vou-lu me restaurer et que je n’avais pas connaissance de la règle des tickets de couleur, délivrés par planche de 5,10 ou 20 euros. J’ai cru, en regardant les yeux de mon interlocuteur ébahi par une telle ignorance, que j’étais un zombie à bicyclette. Barres de céréales et banane emportées dans mon sac à  dos m’ont sauvé et l’eau était gratuite. Mardi 5 août : Encore le P4, 119 km et 702m mais cette fois, je fais tout le parcours avec les copains du CCR, maillot et cuissard du club récemment acquis sur le dos. Un parcours assez roulant qui suscite discussion et échanges. Photos de groupe devant de beaux châteaux, tourisme décontracté dans Moulins, embouteillage rigolo sur un pont SNCF au-dessus de l’Allier. Bref, une journée sympa où l’on a pédalé en toute décontraction et avec plaisir. Mercredi 6août : On change et je passe au P3, 109 km et 1202m. Un circuit qui sera bouclé en groupe. Un groupe qui dé-cide de rejoindre le circuit par une route « dérobée », histoire d’éviter les bouchons de cyclistes. C’est un fait avéré : il peut exister des bou-chons de cyclos! J’en ai vu et même des gros! Personnes qui calent au cours d’une grimpette, oubliant de mettre tout à gauche, sur « grand-mère » disent certains ; personnes qui hésitent à un carrefour : droite, gauche, milieu, retour, et paf c’est la pagaille; personnes qui sont tête en l’air, imprudents et qui provoquent un accident. Hormis quelques gouttes, il fera beau. Cerise sur le gâteau nous aurons droit à une dernière pente « pentue de chez pentue », qui fait ahaner bon nombre : les souffles sont courts et la danseuse de rigueur. Admiration pour ceux et celles qui parviennent au bout, comme nous bien sûr mais aussi tant d’autres comme ces tandems et vélos couchés. Jeudi 7 août : Jour de dé-tente, pique-nique à Vichy, 75 km et 500m. Au menu, une pluie matinale rafraichissante, un pavé charolais correct, une animation modeste, une bonne dégustation de bière à la terrasse d’un café vichyssois, une autre dégustation de Vichy Célestins dans un admirable édifice du XIXème siècle, une visite intra –muros, pilotée par un autre Joël, puis un retour avec arrêt au château de Billy. On ne rentre pas trop tard, ce qui permet à quelques-uns d’aller ou de retourner sur le village fédéral. Pour les habitués, il semble un peu modeste au regard des autres se-maines fédérales. Vendredi 8 août : P5 130 km et 1926m. Départ de Vichy, je suis seul. J’ai décidé d’aller voir ma fille qui pour des raisons professionnelles, se trouve cette semaine-là à Mayet de Montagne, bourgade traversée par le circuit. Il fait beau et frais. La première côte (il y en aura plein d’autres ce jour-là), celle de Busset, me fait penser au BCMR et à la côte de Fleury la Rivière en plus long. Jusqu’à Lavoine, la bien nommée, ce n’est que descente et montée. Dans ce lieu de ravitaillement, je procède à toutes les obligations du cycliste et je prends le temps d’aller voir l’horloge hydraulique à boulets, une des trois horloges de ce type en Europe. Je poursuis en évitant la terrible Loge des Gardes et en coupant par Chabanne, retrouvant ensuite le circuit balisé avant St Clément. Je suis à 12h à Mayet et y retrouve ma fille ainsi que deux anciens camarades du CVG, mon ancien club de Brive. Une heure plus tard, l’orage menaçant, me voilà en route pour Chatel, un site PBF remarquable. Je prends ensuite la roue d’un auvergnat d’Aurillac qui file comme le vent. J’ai à peine le temps de voir le maillot jaune d’un gars sur lequel est floqué « Velo Fallet - Mons en Bareuil » que me voilà à Molles puis aussitôt au-dessus de Vichy avec tout à droite cette fois–ci. Des jambes de feu que j’avais mais c’est vraiment vanné, fatigué que je suis rentré. Bonne douche, bon apéro, bonne platée de pâtes, bonne nuit malgré l’orage et le lendemain que de bons souvenirs. Samedi 9 août : P0, 0 km et 0m. C’est le retour vers Reims. Je pense à  ceux et celles qui vont rouler...

De cette semaine fédérale, au-delà du plaisir d’avoir roulé et « abattu » presque 700 km, d’avoir rencontré ma fille, ce que je retiens, c’est d’avoir découvert des gens vraiment agréables qui m’ont bien accueilli et qui ont facilité mon séjour dans un univers méconnu. Les deux Joël, Pascal, Jean-François, et d’autres encore, autant de gens qui m’ont accompagné, renseigné, afin que tout se passe au mieux. Michelle, Marie-Françoise, Monique, Annie et d’autres aussi, autant de sourire, de charme et d’amabilité que je ne peux oublier. Et ces filles, quand elles rou-lent elles ne font pas semblant, quel peps ! Merci aussi au Codep pour le pot et le repas au domaine Ray. Merci au vigneron et à sa mirabelle miraculeuse, véritable élixir de jouvence pour un cyclo fatigué. Merci à tous ceux du club qui m’ont accepté parmi eux. Tous ces ingrédients font de ce séjour un excellent souvenir. A bientôt de vous revoir dès septembre.

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